Dazu habe ich eine tolle Facebook-Notiz gefunden:
ATTENTION-URGENCE : LA RÉVOLUTION EN DÉRAPAGE
von Faten Mkaouar Meziou, Mittwoch, 9. Februar 2011 um 00:14
Mais qu’est ce qui arrive aux Tunisiens ? Ont-ils perdu en quelques jours leur intelligence, leur solidarité, leur sens de la responsabilité et leur confiance les uns en les autres ??? Où sont passés les jours glorieux d’un début de janvier inoubliable ?? Ont-ils attendu 23 ans pour vouloir tout régler en un mois ??? Comprennent-ils réellement ce qui se passe ??
Bizarre, aujourd’hui le Tunisien veut tout à la fois :
- Un gouvernement « transitoire » idéal, alors que nous savons très bien qu’il n’est que momentané, qu’il ne nous représente pas réellement et que sa première responsabilité étant de relancer le pays sur les rails, pendant les quelques mois les plus difficiles qui suivent la révolution ;
- Du travail tout de suite et pour tout le monde à la fois, comme si l’on croyait aux comptes de fée ou à la légende d’Aladian ;
-L'augmentation des salaires, la titularisation de tous, la réintégration du personnel renvoyé : Ils sont très exigeants quant à l’application de certaines lois constitutionnelles, mais pas du tout au courant des lois du droit de travail et en plus dépourvus de toute patience.
- DEGAGE, DEGAGE, …. A tous ceux qui ne leur plaisent pas ou ne cèdent pas à leurs caprices post révolutionnaires ou encore pour règlement de comptes : comme un comportement de « copie-coller » à l’aveuglette, ou d’un phénomène de mode, ou encore d’un manque de CIVISME, étrange après le 14 janvier 2011 ;
- La satisfaction de toutes les demandes individuelles, l’écoute et l’examen de toutes les réclamations, à la fois, en quelques jours, comme ci on s’attend à ce que ZABA va revenir, et qu’il faut faire vite avant qu’il ne soit trop tard.
INCROYABLE ! MAIS VRAI !
Je ne pense pas que tous ceux qui rouspètent, revendiquent, demandent, mal traitent, exigent, s’entêtent, refusent de travailler, agressent, et bloquent leurs institutions et par conséquent leur pays, ont réellement participé et adhéré à la révolution.
Ces personnes montrent une autre facette que celle découverte chez les Tunisiens au mois de décembre et de janvier. Ce qu’ils montrent aujourd’hui, ne sont que des signes d’égoïsme, d’opportunisme, et excusez moi pour le terme, de « BETISE ».
Mais où sont passés les Tunisiens de la révolution, qui ont donné une leçon de solidarité, de détermination et de patriotisme, au monde entier.
Lors de la révolution, tous les tunisiens se sont unis autour d’un même objectif : « Khobz ou mè w Ben Ali lè », une fois cet objectif atteint, les Tunisiens, semblent commencer à se diviser, inconscients qu'ils sont en train de perdre leurs acquis.
A mon avis, si on exclut les 10 milliers prisonniers en fuite, et les 2 millions de l’RCD, le reste des Tunisiens se présente aujourd’hui de la manière suivante :
- Il y a ceux qui continuent à suivre, sévèrement, les dernières mesures pour le démantèlement final de l’ancien régime et de ses serviteurs, et à critiquer tout ce qui se dit et se fait, partout, sans savoir ce qui pourrait les satisfaire concrètement : j’ai envie de leur dire « d’accord, et après ?»
- Il y d’autres qui ont trouvé que c’est la meilleure occasion pour finaliser leurs intérêts personnels, grâce à la vague des grèves, du chaos et de la passivité (voulue ou imposée) des agents de la sécurité nationale : Quel Citoyenneté.
- Il y aussi ceux qui s’inquiètent juste pour leur petite personne, ou encore leur petites familles, en cédant à la panique, à la transfusion inconsciente des rumeurs et des messages d’alertes lancés par les ennemies de la patrie : je leur pose juste une question : Que préférez vous, un avenir glorieux dans un pays libre, au risque d’une période passagère de vigilance et de courage, ou une dictature en pleine sécurité ??
- Ajoutés à ces derniers, il ne faut pas oublier ceux qui trouvent que c’est le meilleur moment pour gagner une place dans ce nouveau paysage, et je parle de tous ceux qui essaient de profiter de la révolution, qu’ils n’ont guère faite, pour gagner une bonne part du gâteau, offert par le peuple.
- Pour ne pas être trop pessimiste, il y a une bonne partie, celle des Tunisiens qui sont conscients des moments critiques que connaît notre pays et qui essaient d’avancer dans tous les sens : Le travail, la culture politique, La participation aux actes de solidarité, et la préparation de l’avenir, y compris se préparer pour les élections.
- Et, enfin, ceux à qui nous devons notre hommage et espect: Les Tunsiens de certaines régions de l'intérieur, qui ont largement été à la base de la révolution, et qui font toujours preuve de beaucoup de patience, de patriotisme et de sagesse. Ce sont eux justement qui souffrent de chômage, de faim et de pauvereté, et semblent tout à fait conscients que le plus dur est fait, et le reste est à venir.
ATTENTION : La division est synonyme de faiblesse, rappelons nous tous notre objectif : ZABA est parti mais il nous reste aujourd’hui bien plus que « du pain et de l’eau », alors préservons nos acquis avant qu’il ne soit trop tard, avant d’arriver réellement à un état de chaos général.
Oubliez, chers Tunisiens vos petites personnes, oubliez la peur, oubliez la rancune, oubliez les temps de la méfiance des autres, oubliez les intérêts individuels et pensez à la priorité. La situation est vraiment critique : Un mois après le jour de gloire, on voit une Tunisie qui s’engouffre dans une anarchie, une Tunisie pleine d’ordures, de rumeurs, de malfaiteurs, d’embouteillages, de manifestants, de chômeurs,……mais aussi d’enfants et de gendarmes.
Aujourd’hui nous sommes devant un double défit : Relancer le pays, socialement et économiquement, mais aussi construire un nouveau paysage politique, que nous souhaitons convenable aux slogans de la révolution. Alors participons tous à notre avenir, travaillons et pensons aux prochaines élections, ceux sont les deux urgences qui s’imposent, à mon sens.
Last edited by Batall_DJE; 11/02/2011 13:15.