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Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50477
23/11/2003 16:52
23/11/2003 16:52
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Soly_Z Offline OP
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Habe was interessantes gefunden, leider nur auf Französisch. Es handelt sich um ein Artikel vom 08.05.2003 des tunesischen Magazins "Réalités", und ist ein Interview mit Saloua Charfi über ihr Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" erschienen auf Arabisch im Verlag "Signes", 11 Dinars:

 -

Elle vient de publier “ L’islam, la femme et la violence ”, Saloua Charfi : “Quand les circonstances changent, la loi change”


Sans être provocateur ou remettre en question totale de tous les préceptes jusqu’ici en vigueur dans le monde arabo-musulman, l’ouvrage de notre collaboratrice Saloua Charfi (1) se veut une somme de questionnements sur les interprétations tendancieuses par certains théologiens du texte coranique et surtout du hadith, lesquelles ont tout simplement fait que la violence, physique et morale, continue à sévir contre la femme dans certains pays arabes. Entretien.

Pourquoi ce livre aujourd’hui ?

C’est d’abord une réaction à une aberration et même un paradoxe ; et puis, il est dédié aux femmes musulmanes dont la vie est un combat perpétuel pour des choses qui nous paraissent anodines. L’originalité de ce livre, si je peux dire, tient en ceci que j’ai collecté la matière sur le terrain : des témoignages, des observations, des rencontres etc. J’ai assez voyagé dans les pays arabes et musulmans, et je prétends connaître ces pays du point de vue culturel, mais surtout de celui des conditions des femmes, sachant que j’ai même travaillé sur la condition de la femme pour des ONG. C’est donc à partir de cette somme de matières que m’est venue l’idée de répertorier toutes les discriminations envers la femme musulmane.

Soyons clairs : est-ce que la femme tunisienne est aussi concernée par ces discriminations ?

Oui, et je vais vous dire comment. Ce n’est pas un problème de faits, mais de culture et de mentalité. En Tunisie, nous avons encore quelques discriminations, rien que pour la question de l’héritage par exemple, et toutes les discriminations que je répertorie dans ce livre relèvent du même paradigme. Puis, j’estime qu’on n’est pas à l’abri d’un retour de manivelle, les acquis ne sont pas irréversibles car il y a toujours des voix qui s’élèvent dans des temps de crises pour demander le retour à ce qu’ils appellent la Chari’â selon leur lecture à eux. Donc, je me dis qu’en Tunisie, si nous ne nous défendons pas assez, nous risquons de revenir à certaines de ces discriminations. Cela étant, le livre s’intéresse à toutes les Musulmanes sur terre.

A propos de l’héritage – que vous considérez donc comme une forme de violence – , est-ce que vous contestez sa teneur, c’est-à-dire le fait que l’homme ait le double de la femme ?

Je ne conteste pas la parole de Dieu, mais je conteste la manière de lire cette parole aujourd’hui, après quatorze siècles… Car on remarque dans les pays arabes et musulmans que le droit musulman ne couvre que le droit de la famille et donc le droit de la femme ; par exemple, le droit pénal, le droit humanitaire, le droit commercial, tout cela c’est le droit occidental, et personne n’a jamais trouvé à y redire. Mais dès qu’il s’agit de relire la loi qui concerne les droits des femmes, c’est le branle-bas de combat, comme si on allait devenir des apostats juste parce qu’on va donner à la femme une part égale d’héritage, alors qu’il ne s’agit même pas d’un point de croyance mais de comportement. En d’autres termes, je dis que seuls les droits de la femme restent régis par les droits musulmans, tous les autres domaines du droit l’étant par un système normatif principalement importés d’Occident, et à commencer par la Constitution elle-même. Les quelques acquis réalisés sont menacés par des courants islamistes qui estiment qu’ils sont contraires à la loi divine. Ce que j’ai fait, donc, c’est répertorier toutes les discriminations envers la femme musulmane et j’ai cherché dans le Coran et dans la Sunna, cette base juridique prétendument divine. Et voilà ce que j’ai constaté : il y a trois catégories de règles qui engendrent ces discriminations. Première catégorie : certaines règles sont en contradiction totale avec le texte coranique, par exemple le crime d’honneur, ou le mariage clandestin, ou le mariage coutumier, ces mariages qu’on permet aux hommes, soi-disant c’est permis par Dieu alors que c’est même un péché. D’une part, on permet aux hommes des choses que le Coran lui-même interdit, et on ne permet pas aux femmes des droits que le Coran permet !… Deuxième catégorie : d’autres règles sont basées sur des textes, notamment les hadith dont l’authenticité est douteuse…

Comme ?

Comme l’interdiction à la femme d’accéder à la magistrature suprême : ils se fient à un hadith qui dit ‘‘Ne réussira point une communauté ayant confié sa destinée à une femme’’. Fatima Mernissi a eu le courage de faire une enquête autour de ce hadith. Elle a découvert que celui qui a rapporté ce hadith n’est pas habilité, n’est pas compétent, du point de vue juridique et islamique, à ou d’être un témoin parce qu’il avait accusé une femme d’adultère injustement et qu’elle avait reçu 80 coups de fouet. Selon les règles islamiques, ce type-là ne peut plus témoigner. Or, on a pris ce témoignage comme en étant un et même si le hadith en question est apparu vingt-cinq ans après la mort du Prophète.

Est-ce que Mernissi a vérifié si ce hadith existe bel et bien dans ‘‘Assassihaynn’’ ?

Bien sûr !

Donc il y figure ? On ne comprend plus rien : qu’est-ce qui reste d’authentique et de non-authentique dans Assassihaynn?

Oui, mais tout ce qui y est n’est pas forcément authentique ! Même les gens les plus vertueux le savent et le disent.

Omar Ibn El Khattab a interdit une fois à Abou Hourayra qui a donné beaucoup de hadith de continuer à le faire !… Et Abou Al Abbass a dit un jour que si nous devions vérifier l’authenticité des hadith, nous ne prendrions en compte aucun d’entre eux ! !…

Tout est douteux finalement ?

Ce n’est pas un problème puisqu’il y a le Coran. C’est la principale source et c’est la constitution ; il y a même des hadith qui contredisent le Coran !

Un exemple ?

L’exemple de l’excision justement. Dans les pays où cette pratique existe, on ne se base pas sur le Coran qui n’en parle même pas, mais elle est justifiée par je ne sais quel hadith.

Heureusement pour la Tunisie, mais comment expliquez-vous que l’excision existe dans certains pays et non dans d’autres puisqu’elle semble justifiée par un hadith?

Cela prouve qu’il s’agit tout simplement d’une coutume qui se perpétue depuis l’Antiquité, c’est une pratique antérieure à l’Islam. Maintenant, ces gens-là sont musulmans et sont obligés de la justifier ; ils ont donc trouvé un hadith qui n’est pas d’ailleurs contesté du point de vue authenticité, mais c’est une question de lecture justement ; on constate dans ce hadith que le Prophète a dit à la femme qui excise : “ S’il te plaît, que ta main ne soit pas lourde ”. On sent donc que le Prophète n’était pas d’accord…

Je ne comprends pas : ça veut dire quoi exciser doucement ou exciser méchamment, exciser c’est toujours exciser !

Ecoutez, on ne change pas une société d’un jour à l’autre. On sent que le Prophète n’était pas d’accord pour cette pratique, mais qu’il ne pouvait pas brusquer ou bousculer les coutumes en un jour. Je continue. Troisième catégorie : ce sont les règles qui découlent du texte du Coran, mais qui sont, soit tronquées (comme le cas de la polygamie), soit manipulées, mais elles sont rapportées dans les corpus de la loi islamique, qui est la Chari’â et qui ne reflète pas fondamentalement l’Islam. C’est un travail humain qui, quand il est rapporté et donc institutionnalisé, est tronqué et/ou manipulé, comme c’est le cas du témoignage de la femme ; le Créateur dit qu’il faudrait deux femmes pour témoigner, mais précise que c’est seulement dans le cas des dettes. Regardez ce qui se passe : on voit bien de nos jours des femmes très compétentes, par exemple, dans le domaine des finances et même un peu mieux que les hommes ; eh bien, si vous dites qu’il n’y a aucune raison pour qu’on continue à les priver de témoignage, on vous dira : non !, parce qu’il y a un hadith qui dit que la femme manque de discernement. Cela veut dire que pour eux, c’est une tare biologique créée par Dieu ! Ma foi, c’est un raisonnement raciste, c’est le propre des racistes de justifier des discriminations envers des êtres humains par des causes biologiques. Or, Allah n’a jamais dit cela. Et la preuve c’est qu’il accorde aux femmes dans plusieurs autres domaines le droit de témoigner à elles seules, et qu’il interdit aux hommes de témoigner dans certains domaines qu’ils ne connaissent pas ; pour l’adultère, par exemple, il réclame le témoignage de…quatre hommes et non deux ! Est-ce que cela signifie que les hommes n’ont pas de discernement ?, non, mais parce que l’affaire est autrement grave !…

Autre manipulation ?

Eh bien, le problème du voile qu’on impose ; le mot hijab ne figure que deux fois dans le Coran, et c’est seulement adressé aux femmes du Prophète, non aux femmes en général. Or, le hijab est imposé en Iran et en Arabie Saoudite. Mais il se trouve que le Prophète lui-même a dit qu’une vertu imposée n’en est plus une ! … Mais je voudrais revenir sur la question du témoignage qui constitue une contra- diction, même dans notre pays. Chez nous, on permet à la femme d’être juge, mais la femme n’a pas le droit de témoigner seule, il en faudrait deux ! Comment donner à la femme la possibilité de juger, de prononcer des jugements, et, d’autre part, de lui refuser le droit de témoigner, par exemple, à l’occasion du mariage de sa fille, prétextant qu’il en faut deux ?…

Revenons maintenant à la violence physique …
Oui, justement, nous avons aussi des règles prises hors contexte, comme la permission au mari de battre sa femme. Sachez que ce n’est pas une histoire ancienne et que dans beaucoup de pays arabes, lorsqu’une femme est agressée et violentée par son mari et qu’elle va se plaindre, même avec un certificat médical, le type au commissariat lui dit : “ Non, Madame, ce n’est pas une raison de venir se plaindre, il n’a fait que son devoir, qui lui a été dicté par le Créateur ! ”. Il est par exemple arrivé au Soudan et en Egypte que des femmes aient demandé le divorce pour cause de violence, eh bien le juge dit : “ Non, ce n’est pas une raison pour divorcer ! ”. Et ça a cours un peu partout, en Egypte comme au Soudan comme en Mauritanie… Chez nous, c’est dernièrement, heureusement, qu’on a estimé que la violence du mari est doublement punie. Et dites-vous bien que le Prophète punissait les hommes qui battaient leurs femmes.

Tout cela nous amène à dire que tout le problème est un problème de lecture, de relecture ou d’interprétation. S’il faut lire les textes au premier degré, là, évidemment, tout devient permis, mais si on les lit dans leur contexte historique (pourquoi y a-t-il eu cette règle et à quel moment ?), à ce moment-là on peut se poser des questions, à savoir si ces raisons sont toujours valables de nos jours.

Aujourd’hui, je dirais que tout le travail que nous devons faire, c’est de discuter de ce problème de l’exégèse (al ijtihad) qui, selon les Fuqaha, n’est possible que dans les textes peu clairs, et c’est là le cercle vicieux. Car il y a eu des précédents de la part des Khoulafa eux-mêmes qui ont effectué des exégèses pourtant dans des textes clairs : comme Omar Ibn El Khattab confronté au problème de l’amputation de la main du voleur, une peine qu’il avait suspendue. Quand les circonstances changent, la loi change.

“ L’Islam, la femme et la violence ” de Saloua Charfi (en arabe), Editions “ Signes ”, 11 dinars.

Mme Saloua Charfi, collaboratrice à “Réalités”, est Docteur d’Etat en sciences politiques, maître-assistante, journaliste et chercheuse, et a publié plusieurs études et recherches.

Son prochain ouvrage est consacré aux “Islamistes et la démocratie ”


M.Bouamoud

redaction@realites.com.tn

Re: Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50478
24/11/2003 04:45
24/11/2003 04:45
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Soly_Z Offline OP
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Soly_Z  Offline OP
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Hier ein versuch das Interview zu übersetzen, dabei sind Fehler nicht auszuschließen, bitte deswegen schon im Voraus um Verzeihung wegen möglicher Fehler und ungenauer Übersetzungen:

Sie hat gerade das Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" veröffentlicht, Saloua Charfi:"Wenn sich die umstände ändern, ändert sich das Gesetz"

Wozu dieses Buch heute?

Es ist zuerst eine Reaktion auf eine Aberration und sogar ein Paradox, und ist den moslemischen Frauen gewidmet, deren Leben ein ständiger Kampf für die Sachen, die uns unbedeutend erscheinen. Die Originalität dieses Buches, wenn ich es sagen kann, liegt darin, dass ich den Stoff fürs Buch auf dem Feld gesammelt habe: die Zeugnisse, die Beobachtungen, die Begegnungen, usw. Ich bin oft genug in die arabischen und islamischen Länder gereist und behaupte diese Länder aus kultureller Sicht zu kenne, aber besonders aus der Sicht der Frauenlage. Es ist also aus diesem Stoff ausgehend, dass mir die Idee kam diese Diskriminierungen der muslimischen Frau zu verzeichnen.

Seien wir deutlich: ist die tunesische Frau auch von diesen Diskriminierungen betroffen?

Ja, und ich sage Ihnen wie. Es ist kein Problem der Tatsachen, sondern der Kultur und der Mentalität. In Tunesien haben wir noch ein paar Diskriminierungen, wie z.B. in der Erbfrage, und all die Diskriminierungen die ich in diesen Buch aufzähle obliegen den gleichen Paradigmen. Ausserdem schätze ich, dass wir nicht geschützt sind gegen einen Rückschritt, die Errungenschaften sind nicht nicht umkehrbar, da es immer noch Stimmen gibt, die sich in Krisenzeiten erheben, um die Rückkehr zu dem was sie Schari'a nennen, nach ihrer Auslegung. Deswegen sage ich mir, wenn wir in Tunesien nicht genug verteidigen, dann riskieren wir die Rückkehr einiger Diskriminierungen. Abgesehen davon gilt das buch allen Musliminnen auf Erden.

Bezüglich der Erbfrage -die Sie als eine Form der Gewalt betrachten-, fechten Sie ihren Inhalt an, d.h. dass der Mann das doppelte dessen was der Frau zusteht bekommt?

Ich fechte das Wort Gottes nicht an, sondern die Art wie man es heute liest, vierzehn Jahrhunderte danach... Denn wir bemerken, dass das moslemische Recht in den arabischen und moslemischen Ländern nur das Familienrecht betrifft, und damit das Frauenrecht; z.B. das Strafrecht, die Menschenrechte, das Handelsrecht, das alles lehnt sich an das okzidentale Recht, und keiner hatte was daran einzuwenden. Aber sobald es darum geht, das Gesetz zu überdenken, kommt man in eine Sackgasse, als würde man abtrünnig werden nur weil man der Frau den gleichen Erbanteil zusagt, wie dem Mann, obwohl es sich dabei um eine Glaubensfragen handelt, sondern um eine Verhaltensfrage. In anderen Worten, sgae ich dass nur die Rechte der frauen vom islamischen Recht regiert bleiben, alle anderen Rechtsbereiche werden hauptsächlich von einem aus dem Okzident importierten System, angefangen mit der Konstitution selbst. Die paar Errungenschaften sind von islamischen Strömen bedroht, die sie in Widerspruch mit den göttlichen Gestezen sehen. Was ich gemacht habe, war diese Diskriminierungen gegenüber der moslemischen Frau zu verzeichnen, und habe dann im Koran und in der Sunna gesucht, dieser juristischen Basis angeblich göllicher Herkunft(damit ist die Sunna gemeint). Erste kategorie: manche Regeln widersprechen völlig dem Korantext, z.B. der Ehrenmord (crime d'honneur) oder die klandestine Ehe, oder die (mariage coutumier???), diese Eheschließungen die man den Männern erlaubt, sozusagen von Gott gebilligt, obwohl die eigentlich einer Sünde gleichkommen . Einerseits erlaubt man dem Mann Sachen, die der Koran sebst verbietet, und verwehrt der Frau Rechte, die ihr laut Koran zustehen!.. Zweite Kategorie: andere Regeln basieren auf Texte, besonders Hadithe, deren Korrektheit angezweifelt wird...

Wie welche?

Wie das Verbieten der Frau den Richterposten zu besetzen : man lehnt sich an einem Hadith an, der sagt: "Wird nie Erfolg haben, jene Gemeinschaft, die ihre Sache einer Frau anvertraut". Fatima Mernissi hat den Mut gehabt, eine Nachforschung um diesen Hadith angestellt. Sie hat endeckt, dass der jenige der diesen Hadith wiedergab nicht berechtigt, nicht kompetent war, aus der Juristischen und islamischen Sicht, Zeuge zu werden, da er ungerecht eine Frau dem Ehebruch bezichtete, und sie 80 Peitchenhiebe erhielte. Nach islamischen Regeln ist dieser Typ nicht mehr dazu berechtigt als Zeuge zu stehen. Dennoch hat man seine Zeugenaussage als solche betrachtet, und selbst wenn dieser Hadith 25 jahre nach dem Tod des Propheten erschien.

Hat Frau Mernissi geprüft, ob dieser Hadith tatsächlich im "Assahihaynn(die richtigen)" steht?

Na klar!

Also steht er drin? Wir sind verwirrt: was bleibt authentisch und was nicht im "Assahihaynn" ?

Ja, aber alles was drin steht muss nicht zwangsweise authentisch sein! Selbst die sittsamsten Leute wissen's und sagen's. Omar Ibn El Khattab hat einmal Abou Houraya, der viele Hadithe weitergab es zu machen!.. Und Abou Al Abbas sagte eines Tages, wenn wir eines Tages die Korrektheit eines Hadiths überprüfen müssten, würden wir keinen von denen berücksichtigen!!..

Alles ist zweifelhaft im Endeffekt?

Das ist kein Problem, da der koran existiert. Das ist die Hauptquelle und die Konstitution(Verfassung); es gibt sogar Hadithe die den Koran widersprechen!

Ein Beispiel?

Das Beispiel der Frauenbeschneidung, eben. In den Ländern, wo diese Praxis existiert, bezieht man sich nicht auf den Koran, der sie gar nicht erwähnt, sondern auf einen irgendwelchen Hadith.

Zum Glück für Tunesien, aber wie erklären Sie sich, dass die Frauenbeschneidung in manchen Ländern existiert und in anderen nicht, da sie anscheinend von einem Hadith gerechtfertigt ist?

Das beweist, dass es sich dabei einfach um einen Brauch handelt, der seit dem Altertum besteht , eine Praxis, die bereits vor dem Islam existierte. jetzt sind diese menschen Muslime, und sehen sich dazu gezwungen sie zu rechtfertigen: die haben einen Hadith gefunden, der sogar von der Authetizität nicht ...wird, aber es ist eben eine Frage der Auslegung; man sieht dass der prophet der beschneiderin sagt:"Bitte, siehe zu, dass Deine Hand nicht schwer wird". Man spürt also, dass der Prophet nicht einverstanden war...

Ich vertehe nicht: was bedeutet sanft beschneiden oder boshaft beschneiden, Frauen Beschneiden bleibt Frauen Beschneiden!

Hören Sie, man ändert eine gesellschaft nicht an einem Tag. man spürt, dass der prophet mit dieser Praxis nicht einverstanden war, aber er konnte die bräuche nicht brüskieren oder zur Seite legen an einem Tag. Ich setze fort. Dritte Kategorie: das sind Regeln, die dem Koran entspringen, die aber verstümmelt(wie im Falle der Polygamie) oder manipuliert sind, aber sie sind in die Schari'a, den islamschen Recht aufgenommen, die den wesentlichen Islam nicht wiederspiegelt. Das ist ein menschliches Werk, was institutionalisiert, verstümmelt und manipuliert ist, wie im Falle des Zeugnisausage der Frau; der Schöpfer sagt, dass das Zeugnis von zwei Frauen erforderlich ist, erklärt aber dass das nur im Falle der Schulden gilt. Sehen Sie was passiert:wir sehen heutzutage sehr kompetente Frauen, z.B. im bereich der Finanzen und sogar etwas besser als die Männer; Wenn Sie aber sagen, dass es keinen Grund mehr dafür gibt ihnen die zeugnisaussage zu verweigern, sagt man Ihnen: nein!, weil es einenHadith gibt, der besagt, dass den Frauen an Vernunft mangelt. Das bedeutet für sie, dass es eine biologische Macke ist, von Gott erschaffen! Meine Güte, das ist eine rassistische Überlegung, es ist die Eigenschaft der Rassisten Diskriminierungen gegenüber menschlicher Lebewesen mit biologischen Gründen zu begründen. Doch Allah aht sowas nie gesagt. Und der Beweis, er erteilt den Frauen in vielen anderen bereichen das Recht, selbst eine Zeugenaussage zu machen, und verbietet den Männern in manchen Sachen von denen sie keine Ahnung haben die Zeugenaussage ; für den Ehebruch verlangt er z.B. die Aussage von ...vier Männern und nicht von zwei ! Bedeutet das, dass die Männer keine Vernunft haben? nein, aber est liegt daran, dass die Sache gravierender ist!...

Andere Manipulation?

Ja, da Problem des Schleiers den man erzwingt; das Wort Hijab kommt nur zwei mal im Koran vor, und ist nur an die Frauen des Propheten adressiert, nicht an die Frauen im Allgemeinen. Doch das Tragen des Hijab ist im Iran und in Saudi Arabien eine pflicht. Es ist aber so, dass der Prophet selbt sagte, eine Tugend, die erwingt wird ist keine mehr!... Aber ich möchte nochmal auf die Sache mit der Zeugenaussage zurückkommen, die einen Widerspruch darstellt, sogar in unserem Land. Bei uns erlaubt man der Frau Richterin zu sein, aber verlangt gleichzeitig dass zwei Frauen Zeugnis ablegen, eine Frau kann alleine kein zeugnis ablegen. Wieso gibt man der Frau die Möglichkeit Urteile zu fällen, verweigert ihr aber das Recht als zeuge zu dienen, z.B. anlässlich der Hochzeit ihrer Tochter, mit dem Vorwand, man brauche 2 Frauen?..

Kommen wir zurück auf die körperliche Gewalt..

Ja, wir haben hier auch Regeln, die aus dem Zusammenhang gerissen sind, wie die Erlaubnis für den Mann seine Frau zu schlagen. Sie sollten wissen, es ist keine alte Geschichte, und dass es in vielen arabischen Ländern, wenn eine Frau von ihrem Mann angegriffen und mit Gewalt behandelt wird und dass sie ihn anzeigen will, selbt mit Vorlage eines ärtzlichen Attests, der Typ auf dem Polizeirevier ihr sagt:"Nein, Madame, es ist kein Grund sich zu beschweren, er hat nur seine Aufgabe erfüllt, die ihm von seinem Schöpfer diktiert ist!". Es ist z.B. in Sudan und in Ägypten passiert, dass Frauen die Scheidung aufgrund von Gewalt seitens ihrer Gatten gereicht haben, und was sagt der Richter: "Nein, das ist kein Grund für eine Scheidung!". Und das passiert hier und da, in Ägypten wie im Soudan wie in Mauretanien... Bei ist man zum Glück letztens der Ansicht geworden, die Gewalt des Ehemänner gehört doppelt bestraft. Und sagen, dass der Prophet die Männer bestrafte, die ihre Ehefrauen schlugen.
Das alles führt uns zu der Aussage, dass das Problem ein Problem des Lesens, der Auslegung und der Interpretation. Wenn man die Texte so liest wie sie sind, wird alles erlaubt, aber wenn man die Texte in ihrem historischen Rahmen liest( wieso hat es diese Regel gegeben, und zu welcher Zeit?), dann kann man sich die Frage stellen, ob diese Gründe heute noch gelten.
Heute, würde ich sagen, dass die Arbeit die wir machen müssen, das Problem der Exegese (Al Ijtihad), die nach Ansicht der Fuqaha (Gelehrten) nur dann möglich ist, wenn die Texte nicht klar genug sind. Es gab nämlich schon Präzedenzfälle, wo selbst die Kalifen Exegesen getroffen haben, und das in klaren Texten: wie bei Omar Ibn El Khattab, mit dem Problem der Handamputation beim Dieb konfrontiert, die Strafe abschaffte. Wenn sich die Umstände ändern, ändert sich das Gesetz.

M. Bouamoud.
redaction@realites.com.tn

Re: Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50479
24/11/2003 09:18
24/11/2003 09:18

A
Anonym
Nicht registriert
Anonym
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Hi Soly,
danke, v.a. für die Übersetzung!
Interessantes Interviw!

Re: Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50480
24/11/2003 12:08
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Bonn
Mouna Offline
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Mouna  Offline
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Bonn
Danke Soly wirklich sehr interessant.
[daumen2] Gruss

Re: Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50481
22/02/2004 15:26
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Gera
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Hier ein Thema dazu.

claudia

Re: Buch "Der Islam, die Frau und die Gewalt" #50482
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